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Chantier K.Dick
5 février 2011

J'étais aveugle maintenant je vois, ils doivent voir eux aussi

Un classique pour commencer: l'allégorie de la caverne développée par Socrate au livre VII de la République de Platon, le texte dans son intégralité est un peu long mais "plaisant" à lire.

Cette allégorie de la caverne distingue les dégrés de la connaissance: les prisonniers dans la cavernes ne voient au départ que l'ombre de marionnettes, qu'ils prennent pour la réalité,... à la sortie de la caverne, la lumière est si douloureuse qu'ils n'ont la force que de regarder les ombres ou les reflets des choses réelles. C'est une métaphore récurrente en philosophie que la métaphore optique pour illustrer la connaissance et ses divers degrés: l'oeil est l'organe de réception des objets extérieurs (d'où l'adage "je ne crois que ce que je vois") et la lumière est la possibilité de connaître ces choses extérieures. Le Soleil est donc le Vrai, qu'on ne peut jamais connaître ou nous serions aveuglés. Nous sommes donc limités dans nos possibilités de connaître: incapables de regarder le Soleil en face, la vérité nous est innaccessible. Seul le philosophe par la méditation et la recherche de l'essence de chaque chose est capable d'atteindre le vrai.

"Maintenant, mon cher Glaucon, repris-je, il faut appliquer point par point cette image à ce que nous avons dit plus haut ( http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/rep7.htm ), comparer le monde que nous découvre la vue au séjour de la prison, et la lumière du feu qui l'éclaire à la puissance du soleil. Quant à la montée dans la région supérieure et à la contemplation de ses objets, si tu la considères comme l'ascension de l'âme vers le lieu intelligible tu ne te tromperas pas sur ma pensée, puisque aussi bien tu désires la connaître. Dieu sait si elle est vraie. Pour moi, telle est mon opinion : dans le monde intelligible l'idée du bien est perçue la dernière et avec peine, mais on ne la peut percevoir sans conclure qu'elle est la cause de tout ce qu'il y a de droit et de beau en toutes choses; qu'elle a, dans le monde visible, engendré la lumière et le souverain de la lumière; que, dans le monde intelligible, c'est elle-même qui est souveraine et dispense la vérité et l'intelligence; et qu'il faut la voir pour se conduire avec sagesse dans la vie privée et dans la vie publique."

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